Depuis plusieurs années à l’inter-saison, le TTAC organise un week-end randonée pour garder ou (re)trouver la forme avant d’attaquer la nouvelle saison. Après avoir goûter au massif de Belledonne l’été dernier, on vous propose de faire machine arrière d’une semaine pour revivre cette belle randonnée non loin de Chamonix.

Cap vers le refuge de Loriaz

Le 22 juillet dernier, le TTAC a fait son sac pour aller braver la météo aux abords du massif du Mont-Blanc. En effet, les orages et la pluie étaient annoncés sur la région pour l’ensemble du week-end, mais il en faut plus pour déstabiliser la fine équipe. Le rendez-vous est fixé à 7h30 chez les uns et les autres pour un café avant d’attaquer les 2h30 de route qui nous séparent du point de départ. Une halte sur l’aire du col de Ceignes pour le regroupement général donnera le ton du week-end ; des rires, des blagues, et l’occasion pour tous de parler de tout et de rien, et de déconnecter un petit peu du tennis de table.
C’est donc un joyeux petit groupe composé de Pascale, Pascal, Blandine, Jérôme, Jocelyne, Pierre, Baptiste, Florian, Aymeric et Damien qui ont lacé leurs chaussures et commencé leur ascension en direction du Refuge de Loriaz, situé à 2020m d’altitude, au-dessus de Vallorcine.

C’est parti pour la rando !

Le beau temps nous accompagne, contre toute attente, et nous progressons tranquillement à travers la forêt, apercevant de temps à autre les glaciers et sommets du plus haut massif des Alpes. Chacun avance à son rythme et profite de ce moment en montagne pour se ressourcer.
Après un peu plus d’une heure de marche, qui aura servi d’échauffement pour tous et qui aura permis à certains de découvrir l’utilisation des bâtons, avec plus ou moins de succès, le sentier débouche sur un vaste plateau herbeux où l’on en prend plein les yeux. Les appareils sont de sortie et tous les yeux sont tournés vers le géant des Alpes, qui joue à cache-cache avec les nuages.

Aperçu en forêt du massif…

Habituellement dans l’ombre du Mont-Blanc, ce sont en vrac l’Aiguille d’Argentière, l’Aiguille du Chardonnet, les Droites, l’Aiguille verte dite « La verte », les Drus, les Grandes Jorasses et sa Dent du Géant qui monopolisent l’attention, culminants aux alentours des 4000m. Le tableau est complété par les immenses glaciers du massif : le glacier du Tour, le glacier d’argentière, la mer de glace, entre autres… nous faisant nous sentir tout petits. Après avoir profité de ce moment, nous continuons encore une grosse demi-heure avant d’atteindre le refuge. Il est 13h30 et les estomacs chantonnent…

Paysage alpin

Arrivée à la croix de Loriaz, juste en-dessous du refuge

Inauguration du Pic Perret

On ouvre les sacs et chacun apprécie cette pause casse-croûte comme il se doit, c’est quand même très important… Saucisson, sandwichs, fromages, salades, pour les uns, quiche et plat cuisinés pour… un autre. Le temps devient de plus en plus menaçant et le refuge nous déconseille l’accès au col de la Terrasse pour l’après-midi, en raison des risques d’orage. On ne va pas défier la chance, c’est déjà chouette de ne pas avoir pris l’eau jusqu’ici.

Toute l’équipe ayant encore des fourmis dans les jambes, nous partons néanmoins en direction du col du Passet, surplombant le Lac et le barrage d’Emosson. Le cheminement, bien que peu difficile, est parfois ponctué de petites barres rocheuses à grimper/désescalader, rendant la progression très ludique et moins monotone. Quelques passages à flanc de falaise font leur petit effet, mais tout le monde s’éclate et c’est bien le plus important.

Les randonneurs du TTAC progressent…

Une chute sans gravité freinera les ardeurs d’une partie de l’équipe, laissant les autres continuer tranquillement jusqu’aux abords du lac et son fraîchement baptisé « Pic Perret », premier sommet de notre ami Jérôme le néophyte.

Le Pic Perret !

On prend quelques minutes pour profiter de la vue avant d’attaquer le chemin du retour.

Petite pause avant de repartir 

Le lac et le barrage d’Emosson

Il ne faudrait pas être en retard pour le repas du soir, servi à heure fixe dans les refuges. Florian, Aymeric et Baptiste ont la chance d’approcher un bouquetin, un habitué des lieux… Ce ne sera pas le dernier…

Première rencontre…

 

Tu veux ma photo ?

Une bonne soirée avant de repartir vers les sommets

On se retrouve donc tous ensemble à l’heure de l’apéro, bien mérité après une première journée tout de même fatigante.
Au menu du soir, comme à l’accoutumée, nous trouvons une délicieuse soupe de légumes, puis de belles portions de poulet tandoori, accompagné de son riz, de quoi reprendre des forces pour tenter l’ascension du col de la Terrasse le lendemain, si le temps le permet.
S’en suivent quelques parties de coinche entre deux fous-rires, en partageant un bon Génépi jusqu’à l’extinction des feux. Nous terminons les parties dans notre dortoir privatisé pour la nuit (heureusement…), confortable et reposant malgré la tempête qui souffle à l’extérieur.

Au petit matin, sur le coup des 7h, le dortoir se réveille doucement, avec l’heureuse surprise de voir le temps narguer Météo France une fois de plus. Jocelyne et Pierre étant déjà partis retrouver leur voiture pour rentrer, nous ne sommes plus que 8 au petit déjeuner très copieux de 8h.

Vue matinale du refuge…

Les visages sont souriants et tout le monde est prêt pour essayer de rejoindre le col de la Terrasse (2648m). Il n’y a que 600m de dénivelé entre le refuge et le col, mais la deuxième moitié de l’ascension est très raide et même vertigineuse par endroits. Le petit groupe se disperse rapidement, chacun progressant à son rythme et économisant ses forces.

Le cadre est sympa pour se dépenser

Rien ne presse et nous avons la journée devant nous. Au pied du mur final, tout le monde se rend compte de ce qui nous attend. Un pierrier casse-pattes, un sentier très, très raide, et des gros blocs à escalader sur la partie finale, promettent une ascension mémorable !

Il va falloir grimper là-haut…

Certains sont plus à l’aise que d’autres et atteignent rapidement le col (2648m), avant de prolonger l’aventure jusqu’à la Pointe de la Terrasse (2734m), lieu de rencontre privilégié… Pour d’autres, l’aspect vertigineux prend petit à petit le dessus, sachant qu’il faudra tout redescendre par la suite.

Vertigineux vous dîtes ?

 

Florian y arrivera !

Rencontre au col de la Terrasse

 

Depuis le Col de la Terrasse, vue sur le somme du Cheval Blanc, perché encore plus haut

En effet, en plus de pouvoir admirer la vue plombante du côté du refuge ainsi qu’à l’opposé vers d’autres sommets jouant à cache-cache avec les nuages, on remarque un nouveau bouquetin. C’est un adulte imposant et majestueux, qui apparaît aux abords de la Pointe.

Un habitant du coin…

Maître Bouquetin

Il est bel et bien le maître des lieux, et nous le fait comprendre gentiment. Juste le temps de faire un peu (beaucoup) les paparazzi, et on attaque donc la descente, « poussés » par ce guide particulier bien plus à l’aise que nous pour ce qui est de progresser dans ces reliefs.

 

Le propriétaire contrôle les lieux…

Rattrapant l’ensemble de la troupe qui peut l’observer, le bouquetin rejoint les siens. Au moment de la pause pique-nique en contre-bas du pierrier, on compte plus de bouquetins que de ttacquistes !

Rencontre cordiale

On a même le droit à une démonstration !

Puis un peu plus bas, rebelote avec un autre individu lui aussi passé à table. Jérôme, Blandine et Baptiste s’arrêtent, pour une nouvelle belle rencontre à cornes et à poils. Le feeling est tel qu’un shooting grandeur nature s’organise, dans un cadre idyllique. Que demander de plus dans ces moments-là ? (hormis un peu de jambes)

Carte postale

 

Profil face de bouc

Puis les protagonistes rejoignent Pascal resté au refuge pour se dorer la pilule. On savoure une dernière boisson en terrasse (plus basse et moins ventée) avant de reprendre le chemin descendant vers les voitures. On retraverse donc les alpages, avec devant nous ce célèbre massif toujours aussi fascinant avant de replonger dans la forêt. Tout le monde arrive à bon port, avec un état de fatigue différent (plus de 20km au compteur) mais une sensation commune : celle d’avoir passé un superbe week-end.

Pour prolonger le plaisir, certains dégusterons le dimanche soir quelques parts de pizzas chez Jérôme, pour ne pas déroger au dicton « après l’effort, le réconfort ».

Récit conté et illustré par Damien et Baptiste, les autres photos sont juste en-dessous